Un vote budgétaire tronqué

Publié le par Francois de Lacoste

A PROPOS DU DERNIER CONSEIL MUNICIPAL DE L’ANNEE 2007
UN VOTE BUDGETAIRE TRONQUE
 
 

Il me faut évoquer à nouveau les finances de la ville et dire pourquoi l’opposition unie a unanimement voté contre le budget municipal pour 2008.

 

Le maire l’a présenté et fait voter par sa majorité au conseil municipal le 13 décembre dernier. Plus exactement, il a fait voter les dépenses ; lesquelles sont en hausse rapide puisque le budget de fonctionnement, à lui seul, augmentera de 6% l’an prochain pour atteindre un peu plus de 52 millions d’euros. Beaucoup de raisons se mêlent pour l’expliquer : revalorisations catégorielles, montée en puissance de l’opération de rénovation urbaine avec la création des services chargés de la gérer, poids croissant de l’intercommunalité, etc.

 

Mais en période difficile, c’est trop. Avec une première conséquence : l’épargne réelle de la ville est négative. En d’autres termes, l’autofinancement dégagé à hauteur de 1 million d’euros, déjà maigre au regard du budget de fonctionnement, ne suffit même plus à rembourser les emprunts venant à échéance et qui s’élèvent à près de 2,4 millions d’euros : une part des nouveaux emprunts qui seront contractés l’an prochain servira donc à rembourser les anciens, ce qui est le signe d’une crise sérieuse.

 

S’y ajouteront des dépenses d’investissement en augmentation forte, et prévue à cause de l’Opération de Rénovation Urbaine : elles vont atteindre 16 millions d’euros, dont près de la moitié sera financée par emprunt (le solde le sera par subvention) : la question de la capacité qu’aura la ville à rembourser ces emprunts se pose dès à présent dans le contexte que l’on vient de décrire.

 

Côté recettes, c’est autre chose. Comme il le fait depuis plusieurs années, d’une façon qui n’est ni rigoureuse ni conforme à la norme budgétaire, le maire s’est contenté d’inscrire au budget initial une simple prévision globale du produit fiscal. Le vote des impôts a été reporté au mois de mars. Mais quand on examine de près les chiffres et qu’on lit entre les lignes, on constate que l’augmentation prévue de ce produit (+ 5,8% à 24,4 millions d’euros) ne peut pas s’expliquer uniquement par l’évolution des bases, c’est à dire par les nouvelles constructions, l’arrivée de nouvelles entreprises, et par la revalorisation des bases existantes.

 

En réalité, elle cache une nouvelle hausse du taux des impôts locaux ; ce que le maire a d’ailleurs admis en séance. Et malgré cela, la ville ne dégagé aucune épargne ! Il est temps d’en remettre les finances à plat…

 

Mais pour le moment, cette nouvelle hausse des impôts locaux, le maire n’en parlera et ne la fera voter qu’après les élections. Que chacun en tire les conclusions qui s’imposent.
A bon entendeur, salut

Publié dans Nos prises de position

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